Histoire

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Une histoire de famille au savoir-faire traditionnel !

Une histoire de famille au savoir-faire traditionnel

L'Histoire raconte qu'il y aurait eu autrefois, sur le vignoble actuel du Château l'Épine, une stèle renfermant une Épine de la couronne du Christ. Telle serait, selon la légende, l’origine du nom du Château l’Épine. 

Fondé en 1910 par Gabriel Ardouin 1er, le domaine est aujourd'hui dirigé par son petit-fils Gabriel Ardouin II qui officie avec passion et humilité à la création de grands vins au travers d'un savoir-faire traditionnel et familial. 

Selon la légende...

L'Histoire raconte qu'il y aurait eu autrefois, sur le vignoble actuel du Château l’Épine, une stèle renfermant une Épine de la couronne du Christ. Telle serait, selon la légende, l’origine du nom du Château l’Épine. 

Selon les vrais faits historiques, Aliénor d'Aquitaine, qui passait tous ses mois d'août en vacances dans le château de Condat à Libourne, a reçu cette Épine en cadeau du roi d'Angleterre. Amoureuse de Libourne et inquiète de ne pas retrouver la bastide dans le même état tous les ans, elle fit don de cette Épine à la ville pour la protéger lors de son absence. 

Tous les ans, à son départ, une procession de l'Épine à travers la ville était organisée. Un convoi traversait donc la bastide de Libourne d'église en église avec la Sainte Épine dans le but de protéger la ville. La Sainte Épine était ensuite gardée dans le couvent de la ville (actuellement le marché couvert). Après l'incendie qui détruit le couvent mais pas la Sainte Épine, l'Église de l’Épinette fut construite pour recevoir cette Sainte Épine, donnant son nom au quartier où se situe le domaine et donc plus tard aussi au Château l'Épine.

La Sainte Épine est aujourd'hui entreposée à la cathédrale de Bordeaux et parfois visible à l'église Saint Jean Baptiste de Libourne lors des journées du patrimoine.

Les Fondations

Le soleil se lève en 1910 sur le vignoble du Château l'Epine lorsque Gabriel Ardouin 1er ...

C’est dans les années 40, que Jean Ardouin reçoit en héritage familial 2 ha 14 de vignes en appellation Pomerol. Il possède également les bâtiments actuels, ainsi qu’une partie du matériel viti-vinicole encore visible aujourd’hui dans le musée du château. Pris par son métier d’instituteur, il est contraint de déléguer le travail de la vigne à quelques ouvriers fidèles, employés pour les travaux importants. Cependant, toujours en gardant un œil farouche sur son patrimoine familial, il va conduire son vignoble au meilleur de sa « forme ».

Malgré les changements d’appellations que va connaître le domaine durant les années 40 de Pomerol à Sables Saint Émilion et en 1973 de Sables Saint Émilion à Saint Émilion, il va continuer d’oeuvrer pour une bonne qualité et va élaborer des vins fruités et soyeux qui vont plaire à des amis parisiens. Ces derniers, par la méthode traditionnelle mais néanmoins efficace du « bouche à oreille », vont être les vecteurs principaux de la vente des vins. D’ailleurs, la clientèle constituée à cette époque perdurera jusqu’à nos jours.

Dans la foulée de l'excellent 1982, c’est en 1986, lors du changement ultime d’appellation (passage en Saint Emilion Grand Cru) que Jean Ardouin et son épouse Monique décident d’acheter 25 ares supplémentaires d'un voisin et ami de la famille. Ainsi, ils amènent la propriété à une surface de 2 ha 39. Profitant de ce nouveau dynamisme, Monique Ardouin, seule du fait de la maladie de Jean, lui rend le plus beau des hommages en obtenant, pour la première fois de l'histoire du domaine, le label "Grand Cru".

Le travail d'une femme forte

En plus du terrible gel donnant l'un des plus pauvres millésimes de l'histoire de Saint Émilion, l'année 1987 voit le décès de Jean Ardouin. Cette dure épreuve conduit Monique Ardouin à s’occuper seule de la propriété en plus de l'éducation de leur fils Gabriel, né en 1981.

Souhaitant bonifier l'héritage de son mari, Monique Ardouin élabore le meilleur millésime jamais réalisé à ce jour au Château L'Épine, le fameux 1990. Plus tard, en 1993, elle parvient à acquérir 59 ares supplémentaires pour arriver à une surface de 2 ha 63. Toujours plus passionnée et désireuse de perfection, Monique Ardouin va être récompensée de son dur travail en 1998 avec un millésime historique qui apparaîtra pour la première fois du domaine dans la Revue des Vins de France.

En 2003, Gabriel, qui comme Obélix tomba dans un cuvon de vin à l'âge de 4 ans et déjà bien impliqué dans la propriété, décide d’aller poursuivre ses études aux Etats Unis, à l'Université of Southern California de Los Angeles. Depuis, c’est la propriétaire de nouveau seule, qui gère le domaine avec talent et qui s’occupe de l’élaboration du vin.

Un vent de fraîcheur... made in USA

Diplômé de l'université de Southern California en décembre 2007, Gabriel décide de s'investir à nouveau dans le domaine familial en épaulant sa mère. Fort de ses connaissances acquises aux Etats Unis, il décide alors de redonner un coup de jeune à la propriété. Ainsi, une révolution se met en marche dès le début de l'année 2008. 

"L'essence d'un grand vin est le raisin et celui-ci est issu directement de la vigne et du terroir", se plait à dire Gabriel. 

Dès le mois de janvier, il entreprend une restauration complète du vignoble vieillissant lors du travail hivernal. Ainsi, toutes les parcelles sont revues une à une et le carrassonnage et palissage sont remis en état. Le même mois une newsletter mensuelle est également envoyé pour permettre au client de rester au plus près de l'actualité du domaine. Un pas de plus dans le monde du numérique après la création du site internet en décembre 2006 par Gabriel lui-même.

L'année 2008 est une année très importante pour le domaine. C'est à la fois une année anniversaire mais aussi une année de transition. En effet, le millésime 2008 est le 30ème millésime réalisé par Monique Ardouin à la tête du domaine. Pour célébrer cet anniversaire, le domaine édite 30 Jéroboams de ce millésime 2008 à sa sortie en 2010. Elle sonne aussi le début de la passation entre Monique et Gabriel, entre la mère et le fils, ce dernier faisant ces armes de vinificateur cette année là sous la direction et l’œil très avisé de sa mère.

Depuis 2008, la vie autrefois paisible du Château l'Épine a laissé place à une vie mouvementée entre travaux et restructuration mais aussi récompenses et millésimes d'exception. Ainsi, certaines parcelles vieillissantes sont replantées, les bâtiments sont rénovés avec notamment la création d'un bureau commercial et d'une salle de dégustation, et des médailles et autres parutions sont obtenues et accompagnées de nouvelles cuvées. Enfin, les portes de la propriété s'ouvre aux visiteurs et des soirées privées sont organisées autour des vins du domaine.

L'année 2009 est la continuité parfaite de 2008. Elle constitue surtout le premier millésime de Gabriel Ardouin en tant que maître de chai avec à la clé une nouvelle cuvée personnelle qui va faire entrer le domaine dans une nouvelle dimension...

La reconnaissance

... Profitant de l'excellence du millésime 2009, Gabriel décide d'expérimenter de nouveaux chemins. Ainsi, il sélectionne une partie de la meilleure parcelle de merlot et une partie de la meilleure parcelle de cabernet sauvignon pour réaliser un assemblage de 50% merlot et 50% cabernet. Le nectar va ensuite être élevé 12 mois dans 7 barriques neuves. A la fin de l'élevage, devant un nectar d'une pureté incroyable, ce qui était à l'origine juste un essai devient une nouvelle cuvée officielle dont le nom sera soufflé avec finesse par Monique Ardouin. Ainsi naît l'Archange du Château l'Epine, comme un clin d’œil au créateur de cette cuvée unique. 

Le millésime 2010 va lui aussi rentré dans l'histoire du domaine. 20 ans après, il va rejoindre le mythique 1990 comme meilleur millésime jamais vinifié au domaine. En effet, la similitude des analyses de baies avant les vendanges et le résultat final du vin en font de parfaits jumeaux. "Deux vins immenses dont on ne saurait choisir le meilleur !" De plus, c'est l'année du lancement de la Rose de l'Epine, vin rosé issu de saignée des cuves de Saint Émilion Grand Cru, historiquement produit comme réserve personnelle de la famille.

Le début d'année 2011 commence très fort avec les toutes premières médailles obtenues dans l'histoire du domaine pour la toute première participation à un concours. En effet, le Château l'Epine 2008, réalisé en tandem entre Monique et Gabriel, ainsi que l'Archange du Château l'Epine 2009 obtiennent tous deux la médaille d'or au concours des Féminalise alors que la première cuvée officielle de La Rose de l'Epine 2010 obtient la médaille de bronze. C'est également l'année de la confirmation pour Gabriel qui obtient son DUAD à la faculté d’œnologie de Bordeaux avec les honneurs en finissant Major de la promotion. S'en suivent des vendanges précoces qui vont donner un nouveau millésime d'exception qui va permettre à Gabriel d'exprimer tout son talent pour donner naissance à un nouveau joyau qui ne va pas tarder à faire parler de lui...

En attendant, les travaux battent leur plein à la vigne et au chai, les médailles continuent de tomber et la vie du domaine est bien rythmée. 

Avec tous ses remous, le domaine ne cesse de faire parler de lui et l'année 2014 fait rentrer Gabriel dans le cercle très fermé des jeunes talents de appellation. Pour la première fois de son histoire, le domaine paraît dans le célèbre et très sérieux Guide Hachette 2013 avec la cuvée de l'Archange 2009. Ensuite, à l'été 2014, le millésime 2011, récemment mis en bouteille permet à Gabriel d'être élu parmi les 20 jeunes talents de Saint Émilion par le magazine Terre de Vins sur plus de 90 sélectionnés. Une récompense qui l'emmènera en octobre 2014 à Paris pour une soirée organisée par le magazine en hommage aux lauréats autour de célébrités tel que Philippe Etchebest. Puis, le vigneron refait parlé de lui en juillet 2015 quand un article paraît dans le journal Sud Ouest pour présenter le domaine comme l'un des derniers rescapés de l'histoire viticole libournaise. 

Mais le meilleur reste à venir au début de l'année 2015 lorsque Sommelier International sollicite Gabriel Ardouin pour que le meilleur Sommelier du monde 2013, Paolo Basso vienne au domaine déguster les vins du Château. Ainsi la dégustation se passe en février et est publiée en suivant dans le magazine. 

De nouveaux horizons...

Malgré le succès grandissant, Gabriel n'est pas du genre à s'endormir sur ces lauriers. Ainsi, sachant que l'année 2015 est le 70ème anniversaire du dépôt de la marque Château l'Epine à l'INPI et sentant que celle-ci est une année charnière, il va se lancer vers de nouveaux territoires et de nouvelles expériences. 

Le destin va d'abord lui tendre les bras quand on lui propose de reprendre une parcelle de Sauternes à Barsac en appellation Sauternes, idéalement située sur les argiles rouges entre les crus classés de Climens et Caillou et à un kilomètre du Château Coutet. Grand amateur de ce liquoreux d'exception qu'il a toujours rêvé de vinifier, il ne va pas hésiter à sauter sur l'occasion. Un véritable nectar va naître aux vendanges 2015 de cette rencontre amicale avec Monsieur Perez qui voulait que sa parcelle de vigne continue d’être travaillée traditionnellement, à la main.

Toujours avide de nouvelles expériences, Gabriel ne va pas en rester là. Grand fan de cabernet sauvignon qu'il ne trouve "pas assez respecté à Saint Émilion", il va profiter de la grandeur des cabernets sauvignons du domaine lors de ce superbe millésime 2015 pour explorer de nouveaux horizons. "Pourquoi ne pas essayer une cuvée 100% cabernet sauvignon ?", se dit-il. Ainsi, deux barriques de cabernet vont être élevées en marge pendant 15 mois. Enthousiasmé par le résultat, Gabriel décide de créer une cuvée, la Gabriel's Reserve, qui célébrera les 70 ans du dépôt de la marque Château l'Epine et qui sonnera comme un hommage à son grand père Gabriel 1er, fondateur du domaine. L'inspiration aura été bonne puisque la cuvée sera honorée d'un médaille d'or au Concours Mondial des Cabernets en 2017. 

Malgré cela il n'en oublie pas le Château l'Epine qui va continuer son ascension avec une étoile au Guide Hachette 2019 pour le millésime 2015, ce qui n'était encore jamais arrivé au domaine. 

Quelle sera la prochaine étape ? Planter de nouveaux cépages (Malbec, Carménère,...) ou quelques rangs de blanc à Saint Émilion... L'avenir nous le dira.

Aujourd'hui le domaine continue plus que jamais sa quête d'excellence et le château d'eau du domaine trône au milieu des vignes du Château L’Épine. Témoin de l’histoire de la propriété, il joue aujourd’hui les vigies, comme une tourelle de défense dressée pour surveiller l’avancée des lignes urbaines autour de cet écrin de biodiversité.

Les Générations

Fondation

1910

Famille

1

Générations

3

Superficie

2 ha 70

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